S Si vous aimez les oranges, n’hésitez pas à faire pousser un oranger en pot. En effet, c’est l’un des agrumes les plus résistants (-7°). Vous serez également surpris qu’il n’ait pas besoin d’être très grand pour produire de nombreuses oranges comestibles délicieuses , contrairement aux oranges aseptisées commerciales. A condition, bien sûr, de l’installer correctement et d’en prendre soin.
Tailles de pot progressivement plus grandes
Comme le citronnier, l’oranger développe des poils absorbants denses et superficiels. C’est ce qui lui permet d’accepter les conditions de culture en conteneur . Quand on fait pousser ce bel agrume, on se rend vite compte qu’il aime être serré dans son contenant.
C’est ce qui me fait dire que si vous transplantez votre arbre dans un pot trop grand , il aura tendance à produire beaucoup de racines, ce qui créera un déséquilibre entre son volume et celui des parties aériennes.
Quelle taille de pot choisir pour la première greffe ?
Dès la première greffe, installez votre oranger dans un pot légèrement plus grand que la motte, puis augmentez progressivement les dimensions du contenant au fur et à mesure que vous repiquez tous les ans ou tous les deux ans.
Vous devez pouvoir glisser un doigt entre la motte et les parois du nouveau pot sur toute la circonférence, c’est ce qui détermine la bonne taille du nouveau pot.
Une greffe d’agrumes doit être réalisée en moyenne tous les 2 ans jusqu’à ce que l’oranger adulte stabilise sa croissance plus ou moins sous la forme d’un arbre nain. Un dernier pot de 40 cm de diamètre ou un récipient de 40 cm de côté convient bien à l’oranger.
Le pot à oranger : plastique ou terre cuite ?
Le choix du matériau est également très important. Un pot en plastique est léger, donc plus facile à manipuler et à déplacer, mais ses parois sont étanches. Résultat : les racines, qui ont besoin des échanges gazeux avec l’air, respirent moins et en hiver, la motte reste toujours plus humide.
En été, les racines sont également plus sujettes aux brûlures car le plastique exposé au soleil est généralement intouchable.
Au contraire, la terre cuite est poreuse, les racines de l’oranger respirent mieux, l’humidité de la motte s’évacue plus facilement même en hiver, mais il faut s’armer de muscles pour déplacer l’oranger car cela au final est très lourd!
L’oranger en pot est gourmand !
Installer son oranger dans un joli pot et le regarder pousser ne suffit pas pour obtenir de belles oranges ! En tout cas, pas à long terme ! Parce que les agrumes ont la dent sucrée et que l’oranger ne déroge pas à la règle !
Si vous ne le payez pas, au bout de 2 ou 3 ans il commencera à végéter, il s’affaiblira et il deviendra également plus sensible aux maladies et aux ravageurs. Il peut également montrer des signes de carence, en particulier les feuilles qui prendront une teinte légèrement pâle.
Voici 3 actions à mettre en place :
Apportez régulièrement du terreau à votre oranger en pot
C’est ce qu’on appelle le surfaçage. Pour produire ses branches, ses feuilles et ses fruits, l’oranger consomme des éléments minéraux. De ce fait, le niveau du milieu de culture baisse visiblement au fil des mois. En apportant régulièrement de la terre en surface, vous maintenez un niveau de substrat satisfaisant tout en renouvelant les nutriments que l’arbre a utilisés.
Le mélange idéal pour un oranger en pot est composé d’une bonne terre de jardin pas trop lourde, de compost et de fumier bien décomposé. Vous pouvez ajouter de la poudre d’os ou de la corne torréfiée pour enrichir ce mélange.
Ne grattez pas profondément pour l’incorporer. N’oubliez pas que les racines de l’oranger sont superficielles !
Comment corriger les lacunes ?
L’une des principales difficultés rencontrées lors de la culture d’un oranger en pot sont les carences, principalement en fer et en manganèse. Cela se manifeste dans le feuillage. Les feuilles pâlissent, dans les cas les plus extrêmes, toute la feuille jaunit sauf les nervures qui restent très vertes.
Évidemment, cela implique que l’activité photosynthétique de l’arbre est réduite, ce qui se traduit par un affaiblissement général de l’arbre. Heureusement, il est assez facile de corriger ces carences, il suffit de pulvériser le feuillage 3 à 4 fois par an, entre mars et fin septembre, avec un produit anti-chlorose à base de sulfate de zinc et de manganèse.
Quel engrais donner à un oranger en pot ?
En plus des deux actions ci-dessus, vous devez également nourrir votre oranger en pot si vous voulez pouvoir manger ses délicieux fruits ! Je vous conseille d’éviter les ajouts de compost, surtout s’il n’est pas encore complètement mûr. Le compost est trop riche. Il contient aussi généralement des larves de parasites. Ce serait dommage de ramener le loup dans la bergerie. Au lieu de cela, il est préférable d’utiliser un engrais spécialement formulé pour les agrumes.. Une dose par arbre toutes les 3 semaines suffit à couvrir les besoins. En climat tempéré, apportez l’engrais de février à fin octobre. Vous pouvez le diluer dans de l’eau d’irrigation. Pour ma part, je préfère en saupoudrer sur la surface du substrat humidifié. Ensuite, vous grattez légèrement le sol pour le faire pénétrer et vous vous retrouvez avec un arrosage plus léger.
Où planter un oranger en hiver ?
Dans les régions tempérées , l’oranger est suffisamment résistant au froid (-7°C) pour rester dehors ou au jardin toute l’année . Déplacez-le contre un mur pour l’hiver, il doit pouvoir profiter d’un endroit très ensoleillé.
Dans les régions plus fraîches , rentrez le pot à l’intérieur fin octobre pour le placer sur une terrasse ou dans un abri léger et non chauffé . L’hivernage doit se faire dans un endroit très lumineux et à l’abri du gel.
Aérer régulièrement la pièce pour éviter les attaques d’insectes parasites.
En avril, sortez votre oranger en pot pour l’été . Habituez-vous au soleil petit à petit.
Comment savoir si un oranger en pot manque d’eau ?
L’oranger a besoin d’arrosages fréquents : lorsqu’il manque d’eau, ses feuilles jaunissent rapidement et tombent . En été, arrosez-le abondamment une à deux fois par semaine au lieu d’un peu tous les jours.
A l’automne, réduisez progressivement les arrosages jusqu’en janvier, mais ne les arrêtez pas complètement. Ainsi, en plein hiver, 1 apport d’eau tous les 15 jours suffit.
À partir de février et mars, augmentez à nouveau progressivement la consommation d’eau.
Les meilleures oranges, celles du verger
Avec ces 3 conseils, vous devriez pouvoir profiter de vos oranges. Au passage, vous serez surpris de découvrir que les fruits produits par votre oranger en pot sont très différents de ceux des oranges du commerce. Ils ont beaucoup plus de parfum, de goût aussi. Sa forme et sa taille ne sont pas régulières. Leur chair varie également : sur un même arbre, elle est tantôt orangée, tantôt tachetée de rouge, et pour certaines oranges, presque sanguine !
